18 novembre 2008

Déclaration nationale de soutien à la grève des enseignants du 20 novembre

Le POI soutienT la grève des enseignants du 20 novembre
pour le retrait des décrets Darcos
et exige la levée des poursuites contre les maires


Le jeudi 20 novembre, les enseignants seront en grève avec leurs organisations syndicales.
Les instituteurs et professeurs des écoles revendiquent le retrait des décrets Darcos, qui suppriment 3 000 postes d'enseignement spécialisé chargés d'accueillir les enfants en difficulté (les RASED), le maintien de 5 500 postes supprimés, la défense des écoles maternelles menacées par la mise en place de jardins d'enfants aux frais des municipalités.
Les professeurs seront en grève pour le retrait de la « réforme » Darcos remettant en cause la cadre national du baccalauréat, et pour le rétablissement des postes d'enseignants supprimés.
Ils seront rejoints par les lycéens et les étudiants.
Le Parti ouvrier indépendant apporte son soutien à la grève des enseignants et de leurs organisations dans le respect de l'indépendance de celles-ci, pour le retrait des décrets et mesures Darcos, et pour le rétablissement de tous les postes supprimés.
Pour sa part le POI constate qu'en supprimant 11 200 postes dans l'enseignement cette année (6 500 postes en primaire et maternelle à la rentrée prochaine, 7 500 en collège et lycée, 900 dans l'enseignement supérieur), le gouvernement veut faire payer au budget de l'Education nationale et à la jeunesse de ce pays les 360 milliards d'aide aux spéculateurs tout en respectant ses engagements vis-à-vis de l'Union européenne ­- notamment le pacte de stabilité instauré par les traités de Maastricht et d'Amsterdam.
C'est pourquoi le POI se prononce pour quitter l'Union européenne et pour le retrait du plan de 360 milliards d'aide aux spéculateurs. Il réclame que cet argent soit utilisé, entre autres, pour l’Education nationale.
Pour le POI, le gouvernement se sert de la grève du 20 novembre pour lancer une offensive contre les municipalités qui refusent d'organiser, avec du personnel municipal, l'accueil des élèves des enseignants grévistes. Les préfets de plusieurs départements ont assigné des maires devant le tribunal administratif.
Au-delà de l'atteinte au droit de grève, qui est également garanti par leur statut aux employés communaux appelés à remplacer les enseignants grévistes, le gouvernement prépare la « municipalisation » de l'Education nationale, transférant aux communes non seulement la « garde » des élèves en cas d'absence des enseignants mais aussi l'organisation de garderies dites « jardin d'éveil » au frais des municipalités, à la place des écoles maternelles publiques, ou la mise en place de regroupements des écoles (EPEP), pilotés par un conseil d’administration, sous l'autorité et le financement des communautés de communes appelées à se substituer à l'Etat.
Le Parti ouvrier indépendant, qui exige l'abrogation de la loi du 20 août 2008 instaurant le service minimum d'accueil, revendique la levée des assignations devant le tribunal administratif des 23 maires de l'Hérault, des 11 maires du Gard, des 18 de l'Aude, des 7 de Lozère par les préfets de ces départements au motif qu'ils n'ont pas « mis en place un service minimum d'accueil lors de la grève du 7 octobre ».
Le Parti ouvrier indépendant apporte son soutien aux communes, aux élus et à leurs associations qui refusent de " se substituer à l'Etat dans le cadre de conflits qui l'engagent en sa qualité de responsable du service public d'éducation ».
Ces questions seront discutées, entre autres, lors de la conférence nationale pour l'unité du 7 décembre dont le Parti ouvrier indépendant a pris l’initiative.

lundi 18 novembre 2008
Les secrétaires nationaux du POI
Claude Jenet, Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein