6 octobre 2008

Délégation à la préfecture

L’Etat doit décider un plan d’urgence pour reconstruire les zones sinistrées d’Hautmont, Maubeuge, Neuf-Mesnil et Boussière sur Sambre !

Nous irons en délégation, chez M. le préfet,
le vendredi 17 octobre à Lille

Quelques jours après la tornade du 3-4 août, 30 militants syndicalistes, maires, militants politiques de toutes tendances (PS, PCF, Parti ouvrier indépendant) du Nord ont lancé un appel d’urgence intitulé « Maintenant, tout de suite, l’Etat doit décider un plan d’urgence pour reconstruire les zones sinistrées d’Hautmont, Maubeuge, Neuf-Mesnil et Boussière sur Sambre ».
Vendredi 3 octobre, des initiateurs de cet appel et des sinistrés se sont réunis à Hautmont. L'hiver approche, la pluie est là et les sinistrés commencent à s’alarmer. Voilà ce qu’ils disent !

Paroles de sinistrés

Un jeune : « J'habitais avec mes parents, ils avaient mis 25 ans pour avoir une maison dans laquelle ils pourraient passer leur vieillesse, on n'a plus rien…. Les experts des assurances passent, mais l'arrêté de catastrophe naturelle parle de coulées de boue et de tempête, pas de tornade alors… Combien de temps faudra-t-il attendre pour que l'on reconstruise notre maison? »

Une retraitée, « relogée » dans un bungalow « Je suis née dans cette rue, j'ai cru y mourir. Je viens de prendre ma retraite et je n'ai plus rien. Je regarde ma maison qui risque de s'effondrer, j'ai peur que des enfants y viennent jouer et s'y blessent. J'ai déjà froid dans le bungalow le matin, qu'est-ce que ce sera dans 2 mois ?
 
F. Salarié : Je veux que les fondations soient refaites pour bénéficier des garanties décennales or les experts ne sont pas d’accord ou tentent de nous intimider. Le classement des sinistrés pour l’attribution des dons doit être éclairci.

G. La dalle de béton de l’appartement a bougé (7e étage), les nouvelles fenêtres ne sont pas étanches, il fait froid. Quand saurons nous enfin les décisions prises à propos des 7 tours ?

L'Etat a versé en tout et pour tout 4,7 millions d’euros et « relogé » des sinistrés dans 50 bungalows. Les assurances privées font mille et une difficultés. Et la solidarité ne permettra pas de reconstruire.

Comment comprendre que l’Etat, le gouvernement abandonnent les sinistrés, quand ils dépensent en 2008 285 millions d'euros pour la guerre en Afghanistan ?
Comment comprendre cet abandon alors que la Banque Centrale Européenne offre des centaines de milliards pour compenser les pertes des banques et des spéculateurs ?

Et qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas de main d’œuvre ! On peut embaucher, il y a 23% de chômeurs dans le Val de Sambre !

Voilà pourquoi nous avons décidé d’aller chez Monsieur le Préfet, à Lille, en délégation !
Voilà pourquoi nous demandons aux responsables du Parti Communiste et du Parti socialiste de se prononcer pour un plan d’urgence de l’Etat, et d’appuyer notre délégation !




RENDEZ-VOUS A 13H45 AU PIED DE LA TOUR COCOTIER
A HAUMONT - DEPART 14 HEURES
Pour s’inscrire à la délégation ou prendre contact : ghislaine.baudin@club-internet.fr
Ghislaine Baudin, 19 impasse Jeanne d’Arc, 59610 Fourmies

5 octobre 2008

Appel à préparer une conférence pour l'unité

Appel à préparer une conférence pour l'unité

Face à la catastrophe délibérément organisée:
Unité pour sauver le peuple travailleur, la jeunesse et la démocratie !

Travailleurs des villes et des campagnes, militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, élus, démocrates, républicains, citoyens, le Parti ouvrier indépendant (POI) s’adresse à vous.
Les citoyens de ce pays constatent au quotidien la dégradation de leur condition de vie et de travail. .
Leurs droits et garanties, les protections collectives, les régimes de protection sociale sont soumis à démantèlement. Les services publics sont démembrés, les uns après les autres.
Les fondements de La République, une et indivisible, sont remis en cause.
Toutes ces mesures, toutes ces attaques, découlent des directives de l’Union européenne. Et cela, au mépris du rejet de l’Union européenne, majoritaire dans le vote du 29 mai 2005 et qui se renforce de jour en jour !
Alors que la crise de la finance mondiale bat son plein, alors que des centaines de milliards d’euros partent en fumée dans la spéculation, l’Union européenne et son bras armé, la Banque Centrale Européenne (BCE), au service des multinationales et du capitalisme des USA, veulent faire supporter au peuple travailleur les conséquences de cette crise.
En application de cela, le gouvernement Sarkozy voudrait que les organisations représentant les intérêts de la classe ouvrière, s’impliquent dans l’élaboration et l’application de ces attaques destructrices en s'engageant sur la voie des « positions communes », « tables rondes », « commissions », et autres « constats partagés», avec le gouvernement et le patronat .
Les travailleurs s'interrogent : comment, dans ces conditions, gagner sur les revendications vitales et légitimes?
Alors que la BCE offre des centaines de milliards de liquidités pour compenser les pertes des grandes banques et des spéculateurs, les travailleurs et les jeunes devraient-ils être contraints d’accepter ces contre-réformes et attaques destructrices ? Jusqu’où cette machination va-t-elle nous faire régresser ?
Non ! Nous l’affirmons : rien n’oblige à se prosterner devant l’Union européenne et accompagner les mesures du gouvernement Sarkozy.

C’est ce qu’ont dit les marins pêcheurs dénonçant la « dictature européenne ».
C’est ce que disent les élus qui se mobilisent contre le démantèlement de la République.
Il faut trouver une issue, sans délai.
Cette issue existe, les solutions positives existent : bloquer les plans de licenciements, nationaliser ou renationaliser sans indemnité ni rachat tous les secteurs clés de l’industrie et des banques, le retour intégral au service public et à la sécurité sociale de 1945, le retrait de toutes les contre-réformes, l’arrêt immédiat des interventions militaires, comme l’aventure en Afghanistan, et l’affectation des sommes de ces interventions à l’école, aux hôpitaux, au service public.
Toutes ces mesures sont possibles et nécessaires, les arracher implique que l’unité se réalise, l’unité des travailleurs, des organisations, des élus, de la population, pour la défense et la reconquête de tous les droits en totale indépendance vis-à-vis de l’Union européenne.
Le Parti ouvrier indépendant (POI) pour sa part, se prononce pour la rupture avec ces institutions car c’est la condition pour que les peuples se rétablissent dans leurs droits et puissent s’unir librement et fraternellement à l’échelle de tout le continent.
On peut ne pas partager cette position, mais peut-on accepter que la machine à détruire poursuive son œuvre criminelle ? Non.
C’est pourquoi le Parti ouvrier indépendant (POI) lance cet appel aux travailleurs de toutes tendances, de tous horizons : groupons-nous pour aider à réaliser l’unité, réunissons-nous, élaborons les voies et les moyens de sauver le pays de la catastrophe qui le menace.
Préparons ensemble une conférence pour l’unité, organisons des conférences départementales, élisons nos délégués.
Ainsi nous aiderons à surmonter les obstacles, nous aiderons au rassemblement des travailleurs et de la population qui, par leur mobilisation , imposeront les mesures d’urgence sauvant le peuple travailleur de la décadence, de la misère et du chaos auxquels on voudrait le condamner.

1 octobre 2008

Déclaration des 4 secrétaires nationaux du POI

Ce 29 septembre restera un jour noir pour les travailleurs du monde entier. Effondrement des Bourses : en quelques mois, la Bourse de Paris a perdu 40 % de sa valeur. De grandes institutions bancaires, comme Fortis ou Dexia, sont déclarées en faillite et sauvées « de justesse » par le rachat par les gouvernements nationaux. Plus d’un an après l’éclatement de la crise dite des « subprimes », la crise ne fait que s’approfondir. Travailleurs, n’accordez aucune confiance aux analyses et commentaires des représentants du gouvernement et à leurs soutiens qui vous disent que les choses vont s’améliorer. C’est l’inverse !

N’accordez aucune confiance à ceux qui vous appellent à forger une « union sacrée européenne », comme le fait le journal capitaliste Les Echos, ne leur accordez aucune confiance, car une telle union sacrée ne vise qu’à intégrer les organisations ouvrières aux politiques anti-ouvrières de l’Etat et de l’Union européenne. Le Parti ouvrier indépendant (POI) l’affirme sur la base des faits : contrairement aux déclarations des uns et des autres, cette crise ne résulte ni des « excès » de déréglementation ni des « erreurs », des imprudences, des négligences. Cette crise découle du fonctionnement même du système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production. Un système qui considère comme légitime et normal que des milliards et des milliards s’accumulent à un pôle de la société, tandis que pauvreté et misère s’étendent à l’immense majorité de la population. Un système où il est légitime et normal que la classe capitaliste cherche par tous les moyens à mettre en valeur son capital, y compris les moyens des guerres, de la décomposition sociale, de l’endettement forcé des secteurs les plus pauvres de la population. C’est ce système qui fait faillite. La crise est la crise du capitalisme lui-même.

A nos yeux, cela confirme que nous avons eu raison, voilà quatre mois, de fonder un Parti ouvrier indépendant qui inscrit son action dans « le combat historique pour le socialisme », afin « d’en finir avec le régime d’exploitation et d’oppression, d’abolir le patronat et le salariat, d’établir une société de justice et d’égalité, fondée sur la socialisation des moyens de production et d’échanges ».
La crise est telle que la classe capitaliste se déchire elle-même sur les moyens d’y faire face. Aux Etats-Unis, ce 29 septembre, le plan Paulson a été rejeté par la majorité du Congrès. Mais, même en crise, les capitalistes sont d’accord entre eux pour frapper durement les travailleurs et la jeunesse. En une seule journée, ce 29 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a sorti de ses coffres-forts 120 milliards d’euros pour « injecter des liquidités sur les marchés ». Autrement dit, pour permettre aux banquiers et aux spéculateurs de disposer de sommes gigantesques pour continuer à spéculer. Au total, entre le 15 et le 30 septembre, la BCE a sorti 914 milliards d’euros de ses caisses, à la demande de la FED. A cela s’ajoute, pour des dizaines de milliards d’euros, le rachat des banques faillies par les Etats nationaux. Où cela va-t-il s’arrêter ?
914milliards d’euros sortis. Quand les spéculateurs sont en danger, la BCE n’hésite pas. Mais que fait la même BCE quand la catastrophe frappe les travailleurs et leurs familles, à Arcelor, à Renault, Alstom, dans l’agriculture, quand les charrettes de licenciements liquident les industries entières ? Elle interdit aux gouvernements nationaux (qui l’acceptent) de prendre quelque mesure que ce soit. Elle interdit de nationaliser ou d’investir dans les industries, car — traité de Maastricht oblige — il faut respecter la « concurrence libre et non faussée ». 914 milliards d’euros : et pour les alimenter, il faut liquider notre Sécurité sociale, privatiser les services publics, supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans l’enseignement, les hôpitaux, etc.

N’est-ce pas là la véritable nature de la BCE et de l’Union européenne, simples instruments de la classe capitaliste et des spéculateurs, simples relais des exigences de Wall Street ? Comment comprendre dans ces conditions que les dirigeants des organisations qui affirment parler au nom des travailleurs et de la démocratie ne soient pas unis pour faire prévaloir les solutions d’urgence permettant de sauver le peuple travailleur ? Comment comprendre le soutien constant apporté par les dirigeants du Parti socialiste à l’Union européenne et ses ins-
titutions ? Comment comprendre les déclarations qui se multiplient, du côté du gouvernement comme du côté de « l’opposition », sur les conditions d’une « unité nationale » ? Mais qu’est-ce que l’« unité nationale » ? Sur injonction de l’Union européenne, le gouvernement prépare un budget meurtrier pour la classe ouvrière, menace les retraites et la Sécurité sociale, il annonce la disparition des départements et le regroupement forcé des communes. Et avant même les effets de la crise actuelle, le chômage atteint un niveau record en ce mois d’août 2008. Et les charrettes de licenciements se multiplient. L’« unité nationale », « l’union sacrée européenne », cela veut dire l’ordre corporatiste, que toutes les organisations sont intégrées à cette politique. Qui peut l’accepter ?
914 milliards d’euros sortis par la BCE sur ordre de Wall Street ? Et pour privatiser La Poste, le gouvernement installe une commission pour « préparer les conditions de l’ouverture à la concurrence pour le 1er janvier 2011 ». Comment comprendre que les représentants des organisations syndicales ouvrières participent à une telle commission ? 914 milliards d’euros et le gouvernement prétend « économiser » sur les heures de cours des lycéens, remettant en cause à cette occasion le baccalauréat comme diplôme national et préparant des dizaines de milliers de suppressions d’emplois d’enseignants ! Mais comment comprendre que la principale organisation syndicale enseignante accepte de participer à de prétendues discussions sur cette réforme du baccalauréat permettant au gouvernement de mettre en œuvre sa contre-réforme ?

La situation est d’une extrême gravité. Le gouvernement se veut rassurant. La réalité, c’est qu’une menace terrible pèse sur le pays. Chacun le comprend : on ne pourra s’en sortir avec un gouvernement qui n’a de cesse de vouloir intégrer les organisations à une « union sacrée » chargée de mettre en œuvre tous les diktats de l’Union européenne. Chacun le comprend, l’indépendance du mouvement ouvrier est la question centrale.

Le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à lutter contre l’instauration de l’« union sacrée », pour l’indépendance du mouvement ouvrier et pour la démocratie. Le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à ouvrir la plus large discussion permettant aux travailleurs de toutes tendances de surmonter les obstacles auxquels la lutte de classe est confrontée et de chercher ensemble les solutions pour la réalisation de l’unité des travailleurs et des organisations sur leurs revendications. Tel est le sens de la conférence pour l’unité que le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle toutes et tous à préparer.
Face aux gouvernements soumis aux banquiers, aux spéculateurs et aux diktats de l’Union européenne, le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à lutter pour un gouvernement qui gouverne pour le travail, pas pour le capital.
• Un gouvernement qui confisquerait purement et simplement les avoirs des banques et institutions de crédit faillies, sans la moindre indemnité ni rachat.
• Un gouvernement qui abrogerait toutes les dispositions d’exonération de la Sécurité sociale et contraindrait les patrons à rendre les 230 milliards d’euros d’exonérations dont ils ont indûment bénéficié, rétablissant la Sécurité sociale de 1945 dans ses principes fondateurs.
• Un gouvernement qui décréterait l’augmentation générale des salaires et des pensions.
• Un gouvernement qui renationaliserait immédiatement EDF-GDF, la SNCF, La Poste, et les rétablirait en monopole public, bloquerait les privatisations, interdirait le démantèlement des grandes industries, renationaliserait Renault, Airbus, etc.
• Un gouvernement qui mettrait un terme immédiat aux interventions étrangères sous l’égide de l’OTAN, c’est-à-dire de Washington, et retirerait les troupes françaises d’Afghanistan, affectant les milliards de l’intervention à l’école, la santé, etc.
Pour qu’un gouvernement agisse ainsi, il lui faudra se libérer des chaînes de la BCE et de l’Union européenne. C’est pourquoi le Parti ouvrier indépendant (POI) se prononce pour l’élection d’une Assemblée constituante souveraine donnant à un tel gouvernement les moyens de sa souveraineté.

On peut partager ou non les positions du POI. Mais qu’on les partage ou pas, est-il possible d’accepter ce qui se passe ? Est-il possible, pour qui veut défendre les intérêts de la classe ouvrière, de continuer à participer aux tables rondes, positions communes, points de convergence et autres commissions « Ailleret », qui permettent au gouvernement de poursuivre son œuvre destructrice ? Est-il possible de s’intégrer à l’« union sacrée européenne » ? Ou bien, au contraire, n’est-il par urgent de rompre avec tout cela ? Il n’est plus d’actualité de dire que la catastrophe menace : elle arrive droit sur nous. L’unité des rangs ouvriers et des organisations doit se sceller au plus vite pour y faire face. Il faut pour cela, répétons-le, rompre avec toute forme d’« unité nationale sous l’égide de l’Union européenne ».

Les 4 et 5 octobre se réunira, pour la première fois depuis la fondation du Parti ouvrier indépendant, le conseil fédéral national (CFN) du POI. Le CFN est l’instance la plus élevée entre deux congrès, rassemblant tous les représentants des comités départementaux, ainsi que les membres du bureau national.
Nous soumettrons à ce CFN des propositions pour un programme d’urgence et de défense de la classe ouvrière et de la jeunesse, pour l’indépendance du mouvement ouvrier et de la démocratie.
le 30 septembre 2008
Les secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant (POI),
Claude Jenet, Gérard Schivardi,
Jean Markun, Daniel Gluckstein,