23 juin 2008

Invitations aux réunions de compte-rendu du congrès



LA PAROLE A VOS DELEGUES

Julienne, de Fourmies : « d’abord, je tiens à remercier mon comité qui m’a donné sa confiance pour les représenter au Congrès fondateur du POI. Je suis consciente que j’ai vécu un moment historique. J’espère réussir à transmettre à ceux qui vont assister à la réunion de compte-rendu l’émotion que j’ai ressentie à la fondation de ce parti, le POI. Je souhaite que chaque adhérent ait conscience de l’importance qu’il a dans ce parti, car chacun a œuvré à sa création. »

Michaël, délégué des étudiants et lycéens : « Déjà, je crois que la fondation de ce Parti constitue un immense espoir pour la classe ouvrière et les jeunes. Toutes les contres réformes dictées par l’Union Européenne ont déjà porté des coups durs à la classe ouvrière et si cela se poursuit, cela conduira les jeunes de toute l’Europe à la déchéance. Alors que l’ensemble des organisations politiques ont trahi nos intérêts en se soumettant à l’Union Européenne et en refusant de se libérer de ce carcan, le rôle de ce POI c’est de répondre au vide politique auquel font face les gens et qui les amène peu à peu vers le défaitisme. »

Florian, de Wattignies : « Le POI n’est pas un Parti en plus. C’est un Parti pour l’unité pour la satisfaction des revendications essentielles et urgentes de la population. Avec le POI, nous avons maintenant un outil pour nous organiser, nous avons un journal pour nous faire connaître. Un parti relié aux luttes des peuples du monde entier contre l’exploitation contre les guerres. Maintenant il nous faut organiser les comités locaux et le comité départemental, élire nos responsables. Venez nombreux aux réunions de compte-rendu ! Faites venir vos collègues, vos voisins, votre famille ! Abonnez-vous à Informations Ouvrières ! »


Virginie :
« Premièrement, je voudrai dire une chose :je suis étudiante. J’ai pris ma carte en septembre 2007 et seulement quelques mois après, je me suis retrouvée élue au Comité permanent. Je trouve ça vraiment intéressant de voir que tous les adhérents puissent, comme moi, avoir la possibilité de participer à toutes les instances, même si ils n’ont pas une grande expérience en politique. Étant membre du Comité permanent, j’ai vécu des débats qui ont précédé et préparé le Congrès. Des débats contradictoires s’y sont déroulés pour atteindre un consensus sur plusieurs points. J’ai pu voir que tous les avis étaient pris en compte dans la recherche de l’unité entre des gens venant d’horizons différents. Maintenant que le nouveau parti est proclamé je dirai que la bataille ne fait que commencer ! En effet, il va falloir, plus que jamais, continuer à faire adhérer, mais aussi consolider les 100 adhésions et futures autres, gérer à la fois le recrutement et la formation, la défense de nos droits et l’expression publique du POI etc. En ce jour de proclamation du POI, je dirai donc : quels défis nous avons encore devant nous ! »

DATES DES REUNIONS DE COMPTE RENDU DE MANDAT

REUNION A WATTIGNIES : mardi 24 juin à 17h30-18h00
au café le « Tom-Tip » au Blanc Riez
REUNION DU COMITE LILLE-LOMME-LOOS : mardi 01 juillet 18h,
68 rue Jordaens LILLE
REUNION A DUNKERQUE : lundi 23 juin à 17h30-18h00
chez Christian Verkoucke

REUNION DU COMITE DEPARTEMENTAL ouverte à tous :
samedi 05 juillet à 14h30 au 68 rue Jordaens à LILLE
suivie d’un pot amical

Adresse provisoire : POI, 68 rue Jordaens, 59 000 Lille

21 juin 2008

Interview d'un gréviste à Heineken

GREVE AUX BRASSERIES A HEINEKEN MONS EN BAROEUL (NORD)

Qu’est-ce qui se passe à Heineken ?
Il y a un 2ème PSE (Plan de (soi-disant) Sauvegarde de l’Emploi) qui prévoie 62 licenciements d’ici à 2010 sur 270 travailleurs. Il y a eu un 1er PSE en 2005 de 91 personnes. 150 personnes licenciées en 3 ans !
La direction veut augmenter la productivité en investissement dans un nouveau groupe boîtes et mini-fûts.
Ils font de plus en plus de bénéfices, on a de plus en plus d’intéressement et de participation, ce qui prouve qu’ils gagnent de plus en plus d’argent. Et ils rachètent des brasseries à l’étranger. Ils sont en train de faire une nouvelle brasserie en Afrique du Sud où les coûts salariaux sont moins importants.
Heineken est le plus gros fabriquant de bière en France.
En 2005, il n’y a pas eu de licenciements secs. Par contre, cette fois, ils refusent de prendre en comte les mesures d’âge (ceux qui ont 53 54 ans), ce qui ramènerait les licenciements à 47.
En juillet sont prévues des négociations pour aménager ces licenciements.

Comment ont réagi les travailleurs d’Heineken ?
Très mal. Avec tous les efforts qu’on a consentis pendant des années…Ils disent qu’il n’y a pas assez de boulot à Mons, mais ils prennent des intérimaires pour conduire les machines de conditionnement, et des ouvriers de maisons extérieures pour l’entretien des machines des transporteurs, alors que tout ça, on le faisait avant nous-mêmes ici !
Même l’inspection du travail ne peut rien faire ! Ce n’est pas logique !
On a fait grève 4 heures la semaine dernière. Puis une autre grève mardi 17 avec la grève nationale. On est allé en cortège à 150 participants, avec l’intersyndicale CGT FO CFDT demander le soutien du Maire de Mons, Monsieur Rudy ELEGEEST, PS. C’est la plus grosse entreprise de Mons.

Qu’est ce que vous demandez ?
on demande aucun licenciement.

Qu’est ce que le maire de Mons vous a répondu ?
Il a dit qu’il était solidaire avec nous. Qu’il soutenait le mouvement de grève. Il a promis d’aider les ouvriers monsois si besoin. Et- qu’il souhaitait nous revoir après la réunion avec la direction. Il en parlera avec Martine Aubry qui est présidente de LMCU(Lille Métropole Communauté Urbaine de Lille).
Qu’est ce que tu penses de sa réponse ?
c’est déjà bien qu’il nous soutienne.
Mais il adit qu’il ne pouvait rien faire pour obliger la direction de Heineken, mais qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour contrebalancer les plans de la Direction. Il a dit qu’il ne nous laisserait pas tomber.

Comment êtes-vous organisés ?
On a fait un AG de tout le personnel. On est parti de la Brasserie à la Mairie. Maintenant on a un préavis de grève permanent qui est déposé. On ne sait rien de plus.
On attend les négociations du mois de juillet, et après on verra ce qu’on fera. Il faudra qu’on ferme les portes, qu’aucun produit ne sorte si les licenciements sont confirmés. On a des maisons à payer, des familles à nourrir.

Le POI dont tu es un membre fondateur a été fondé le 15 juin. Il propose la nationalisation des grands secteurs clés de l’industrie et des banques. Qu’est ce que tu en penses par rapport à Heineken ?
C’est ce qu’il faudrait faire, que les gens gardent leur salaire. Ils n’auraient peut-être plus de participation, mais au moins ils auraient leur salaire. Mai il faudrait un salaire conséquent à cause du cours de la vie. Car le cours de la vie augmente et les salaires ne suivent pas. Ici, à Heineken, si l’entretien individuel n’est pas bon, on n’est pas augmenté (c’est à la tête du client). Beaucoup de salaires sont bloqués à cause de ça.
Mais l’intersyndical est unie, solidaire, tous ensemble sur zéro licenciements.

16 juin 2008

Le Parti Ouvrier Indépendant est fondé


Déclaration finale du congrès de fondation du Parti Ouvrier Indépendant constitué le 15 juin 2008 à Paris :
Au terme de deux jours de débats intenses et fraternels qui nous ont permis d’adopter un Manifeste de fondation et des statuts et d’élire un bureau national, nous 278 délégués, représentants 10 071 membres fondateurs, ayant dûment contribué au financement du congrès, nous proclamons :
le Parti ouvrier indépendant est fondé.
Sa devise est : Pour le socialisme, la République et la démocratie.
A nos frères et sœurs d’Irlande, nous adressons aujourd’hui notre salut le plus fraternel.
En votant non, le peuple d’Irlande a parlé au nom de tous les peuples et de toutes les nations d’Europe.
En votant non, le peuple d’Irlande a inscrit un pas supplémentaire sur la voie tracée avant lui par les votes hollandais et français balayant le traité constitutionnel de 2005. En votant non, au nom de tous les peuples d’Europe qui n’ont pas pu s’exprimer démocratiquement, les travailleurs et la jeunesse d’Irlande ont dit : « Non ! » à l’Union européenne qui détruit, délocalise, privatise et prétend transformer chacun de nos pays en un désert industriel , rural et même culturel livrant les richesses nationales à la spéculation effrénée des grandes multinationales et de nouveaux potentats locaux.
En votant non, au nom de tous les peuples d’Europe, les travailleurs et la jeunesse d’Irlande ont ouvert la voie à l’Union libre des peuples et des républiques libres de toute l’Europe.
Notre parti est fondé à un moment décisif pour la lutte de tous les exploités et tous les opprimés.
S’ouvrant le 1er juillet, la « présidence française » de l’UE va chercher à passer outre les conséquences du « non » irlandais. Déjà, Sarkozy et Merkel, au mépris de la démocratie, annoncent la poursuite du processus de ratification du Traité de Lisbonne, appuyés en ce sens par les dirigeants du Parti socialiste.
Pendant ce temps, les marins-pêcheurs dont le mot d’ordre « Stop à la dictature européenne » résonnant comme un cri de ralliement pour toutes les catégories de travailleurs des villes et des campagnes, se heurtent – en France comme dans toute l’Europe – au refus intransigeant du gouvernement aux ordres de la BCE, de prendre des mesures d’urgence leur permettant de vivre de leur travail.
Tandis que flambe la spéculation sur le pétrole, l’immense majorité de la population voit s’effondrer son pouvoir d’achat, tandis que la BCE, au nom de « lutte contre l’inflation », bloque les salaires et les revenus, quelques mois après avoir dilapidé des centaines de milliards d’ Euros dans le renflouement des spéculateurs.

Et au même moment, alors que sa politique est partout combattue par la lutte des classes, le gouvernement prenant appui sur la « position commune » entre le gouvernement, le MEDEF et certains responsables syndicaux, prétend imposer une loi généralisant les « accords d’entreprises » dérogatoires aux conventions collectives et accords de branches,
Qui peut comprendre ? Qui peut accepter ?
A tous ceux qui comme nous disent « Oui à la démocratie, oui à la souveraineté des peuples de toute l’Europe », à tous ceux qui comme nous disent « Non à la dictature de l’Union européenne ! », nous proposons de rassembler nos efforts !
A tous les travailleurs, militants, groupes et organisations en France et dans toute l’Europe, nous disons : la voie tracée par le vote historique du peuple irlandais aujourd’hui peut et doit être empruntée dans l’unité par tous les partisans de la démocratie.
A tous ceux qui sont prêts à se rassembler avec nous pour dire « Non à la dictature européenne ! Abrogation de Maastricht, Lisbonne, Amsterdam, Nice ! », à tous ceux qui sont prêts à dire avec nous « Oui à l’union libre et fraternelle de tous les peuples d’Europe ! », nous proposons d’agir en commun, maintenant, tout de suite.
Unité pour un référendum en France tout de suite, pour dire « Non » au Traité de Lisbonne !
Notre parti se constitue pour l’unité des peuples, des travailleurs et des organisations contre l’arbitraire, contre l’injustice, pour la reconquête de la démocratie et la souveraineté.
Rejoignez le Parti Ouvrier Indépendant !