20 novembre 2008

Mandat de travailleurs de l'industrie


Mandat de travailleurs de l’industrie du Nord

A Verelst France (Bois Grenier), charpentes métalliques, le 11 octobre 2008, 10 salariés, mis en « congés à durée indéterminée » depuis le 22 septembre, découvrent que l’entreprise est vidée de ses machines.
A Potey (Wattignies), équipements routiers : baisse d'activité, vente à perte à perte. Actuellement 3 intérims et 3 CDD qui ne savent pas si leur contrat sera renouvelé.
A Heineken (Mons en Barœul) : plan social de 62 suppressions d'emplois. Le personnel a débrayé plusieurs fois à l'appel de l’intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFDT. La direction invoque « l’insuffisance de productivité ».
A CCL Label (Avelin), qui réalise 90 % de son chiffre d'affaires avec Heineken, menace de disparition (30 salariés).
A Toyota (Valenciennes) : chômage technique. Ils ne reçoivent plus de matières premières.
A MCA Maubeuge (Renault) : chômage technique, 700 intérimaires menacés d’être mis dehors.
A Renault Douai : 3 semaines de chômage technique (dans une situation où plus de 2000 emplois ont été perdus depuis 1992).
Voilà quelques exemples de la situation dans nos usines

Nous, travailleurs de l’industrie, déclarons :
Interdiction des licenciements, maintenant, c’est une question de SURVIE !
Et pour cela :
Renationalisation, nationalisation de toute entreprise
qui menace de licencier (qu’elle annonce ou pas des bénéfices) !

Nous constatons que M. Sarkozy a déclaré : « on ne pourra pas empêcher les licenciements ».
Et nous sommes au regret de constater que Martine Aubry (France 2, 11 novembre) répond « il n’est pas possible d’interdire les licenciements ».
ASSEZ DE MENSONGES ! Ceux qui disent cela viennent de trouver 360 milliards d’euros pour « renflouer » les banques et les spéculateurs qui spéculent et spéculeront encore !
Nous constatons que ceux qui nous disent « ce n’est pas possible » sont les mêmes qui soutiennent l’Union européenne, dont la Banque centrale européenne vient de donner 1700 milliards d’euros aux spéculateurs !

Nous disons : les travailleurs de la CAMIF à Niort ont eu raison, unis avec leurs syndicats, de « monter à Paris », au Ministère de l’économie pour dire : « Aucun licenciement ! L’argent pour les travailleurs, pas pour les spéculateurs ! ». Alors, nous nous groupons aujourd’hui pour dire : oui, il est VITAL de combattre pour l’unité des travailleurs et de leurs organisations, pour BLOQUER le pays, pour BLOQUER tous les plans de licenciements.
L’UNITE parce que nous ne nous en sortirons pas « entreprise par entreprise », ni dans des grèves tournantes, ni dans des « journées d’action » sans lendemain.
L’UNITE privé-public, parce que les travailleurs du public font face aux mêmes plans, dictés par Maastricht : 30.000 suppressions d’emploi de fonctionnaires (RGPP), 20.000 dans les hôpitaux (loi Bachelot), 50.000 dans l’Education nationale (contre-réformes Darcos)…
L’UNITE AVEC nos organisations syndicales, avec nos Confédérations, parce que celles-ci ont été construites par les travailleurs, pour défendre leurs intérêts (et pas pour des « positions communes », pas pour « l’union nationale » avec les capitalistes et l’Union européenne).

C’est pour mener ce combat vital pour l’unité que nous décidons, centime par centime, euro par euro, de mandater notre délégué à la CONFERENCE NATIONALE DE DELEGUES POUR L’UNITE, le 7 décembre 2008 à Paris, à l’initiative du Parti ouvrier indépendant (POI). Et de prendre toutes les initiatives (réunions, diffusions) pour faire avancer cette cause.

Soutenez ce mandat !